QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR : RELEVER LE DÉFI DE LA POLLUTION DE L’AIR

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Etude Elabe pour Véolia
15 juin 2019

L’étude Elabe pour Véolia, réalisée en mai 2019 sur 1063 Français de 18 ans et plus, avait pour objectif de mesurer la perception de la population française à l’égard de la pollution de l’air intérieur.

La majorité des Français a conscience des conséquences possibles de la pollution de l’air sur la santé. Cependant, le danger associé aux pollutions de l’air extérieur est jugé plus important que les pollutions intérieures (93% des Français pensent que la pollution de l’air extérieur a un impact sur la santé contre 89% seulement pour l’air intérieur). Plus d’un Français sur deux se dit surpris d’apprendre que les individus sont davantage exposés aux pollutions à l’intérieur de leur logement qu’à l’extérieur. L’institut Elabe fait référence à un rapport de l’OMS  précisant que l’air intérieur serait huit fois plus pollué que l’air extérieur. Cette surprise est d’autant plus grande que les personnes interrogées estiment que leur foyer, les espaces privés, sont des endroits sécurisés, sans danger. 76% d’entre eux estiment en effet que l’air intérieur dans leur logement est de bonne qualité, 60% dans les hôtels, chambres d’hôte ou autres locations privées et 54% dans leur lieu de travail. L’opinion sur la bonne qualité de l’air intérieur est plus mitigée dans les lieux publics : seuls 44% des Français estiment que la qualité de l’air intérieur dans les écoles est bonne, et 35% dans les établissements recevant des personnes âgées.

Par ailleurs, les Français s’estiment mal informés sur la qualité de l’air intérieur que cela concerne les aspects réglementaires (76% déclarent avoir peu ou pas d’information), les mesures de la qualité de l’air intérieur (75%), les impacts sur la santé (59%) et les moyens de prévention (55%).

Cette même enquête a été réalisée auprès de la population belge (1056 personnes interrogées en mai 2019) et chinoise (1001 habitants de Shangaï, en mai 2019).

Les Chinois sont manifestement les plus conscients des impacts potentiels sur la santé de la qualité de l’air en général. Ils sont effectivement 97% à savoir qu’un lien existe entre la pollution de l’air et la santé contre 92% chez les Belges et 89% chez les Français. Ce sont cependant eux qui sous-estiment le plus l’impact que la pollution de l’air intérieur sur la santé. 62% sont « surpris » de découvrir que leur santé est 8 fois plus impactée par la pollution de l’air intérieur, contre 60% chez les Belges et 52% chez les Français. Ils estiment dans une plus grande majorité que leur environnement intérieur est « protégé » : 88% jugent en effet comme bonne la qualité de l’air à l’intérieur de leur logement, contre 76% des Français et 75% des Belges. Enfin, et contre toute attente, c’est également la population chinoise qui s’estime la mieux informée : seuls 24% d’entre eux considèrent être mal informés sur les moyens de prévention contre la pollution de l’air intérieur contre 55% des Français et 65% des Belges.

MISE EN PERSPECTIVE AVEC LE BAROMETRE IRSN

Il est à noter ici que le questionnaire de l’enquête comprend une question portant sur l’opinion des personnes interrogées sur le niveau de risque estimé de différents polluants de l’air intérieur. Or, le radon n’est pas du tout cité parmi ces contaminants. Cela confirme ici que le gaz radon reste méconnu du grand public. Le Baromètre IRSN traite de la question de la perception du radon dans les habitations depuis les années 1990. Pourtant cancérogène avéré du poumon (deuxième cause de cancer après le tabac), environ 20% des personnes interrogées ne savent toujours pas ce que représente ce risque fin 2018 et 20% considèrent ce risque comme étant faible.

 

Retrouver l’intégralité de l’étude via notre hyperlien, l’étude ne parait pas directement sur le site web de Véolia.