Climat et opinions publiques

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LE BAROMETRE DE LA PERCEPTION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS 30 PAYS

IPSOS pour EDF
Novembre 2019

 

L’Institut de sondage français IPSOS a interrogé, par voie numérique du 7 septembre au 4 octobre, plus de 24 000 personnes dans 30 pays sur cinq continents dans le cadre de l’observatoire international EDF sur le climat et l’opinion publique.

Le trio de tête des préoccupations environnementales mondiales comprend l’accumulation des déchets avec 52% d’adhésions (tous types), la pollution de l’air (45%), et le réchauffement climatique (40% d’adhésions). 78% des personnes interrogées déclarent déjà constater les effets du changement climatique.

8% des personnes interrogées se disent sceptiques et 23% doutent de la cause humaine de ces bouleversements climatiques, soit 31% de « climato-sceptiques ». Ce scepticisme est par ailleurs plus prégnant aux États-Unis, en Chine, en Arabie Saoudite, en Australie et en Norvège.

Les résultats de l’enquête réalisée en France indiquent une forte préoccupation des Français sur les questions environnementales. Un Français sur deux déclare que l’on « devrait donner la priorité à l’environnement même si cela peut ralentir la croissance économique » du pays. Parmi les principales questions environnementales, les plus préoccupantes sont l’accumulation des déchets (52% de citations), la pollution des sols (49% de citations) et l’épuisement des ressources (44%). Le changement climatique arrive en 4ème position (40% de citations) à égalité avec la pollution de l’eau. Le climato scepticisme n’est pas de mise chez les Français qui estiment à 92% vivre actuellement les effets du changement climatique et 72% mettent en cause l’activité humaine. Leur inquiétude sur les répercussions de ces bouleversements climatiques va en s’accroissant depuis les 5 dernières années (79% des Français se disent plus inquiets).

La question de savoir quels sont moyens de production les plus émetteurs de CO2 au regard des Français a été posée. A ce propos, les centrales au charbon et au gaz prennent la tête du classement et les énergies renouvelables se situent en toute fin. L’opinion des Français sur la production ou non de CO2 par les centrales nucléaires est beaucoup plus mitigée : 50% des Français interrogés pensent que ces dernières émettent du CO2, 42% qu’elles n’en émettent pas et 8% ne se prononcent pas. Quant à leur projection sur les sources d’énergie future, 53% des personnes interrogées pensent qu’elles proviendront des énergies renouvelables et 27% de l’énergie nucléaire.

72% des Français déclarent agir déjà individuellement pour lutter contre le réchauffement climatique, notamment en changeant leurs façons de vivre et de consommer comme le tri de déchets (91% de citations), privilégier les fruits et légumes de saison (88%), limiter le chauffage ou la climatisation (80%). 61% des personnes interrogées se projettent sur l’électrique pour le choix de leur prochaine voiture.

 

MISE EN PERSPECTIVE AVEC LE BAROMETRE IRSN

Les résultats du dernier Baromètre IRSN, réalisé fin 2018, rendent également compte de la prise de conscience environnementale des Français. Les préoccupations liées à la « dégradation de l’environnement » arrivent au même niveau que celles liées aux domaines économique ou social. Les enjeux sont certes différents mais sont tout autant cruciaux au regard des Français.

IRSN observe également les préoccupations fortes des Français vis-à-vis du réchauffement climatique, n’a par ailleurs jamais été autant cité que cette fin d’année 2018 en termes de préoccupations environnementales (56% des citations). Le Baromètre indique également que les sources d’énergies privilégiées par les Français et répondant le plus aux arguments environnementaux (les moins polluantes, les plus respectueuses de l’environnement et permettant le mieux de lutter contre l’effet de serre) demeurent l’énergie solaire, très largement en tête, et l’énergie éolienne. Lorsque l’on interroge les Français sur l’énergie la plus favorable pour lutter contre le changement climatique, ces derniers évoquent plus volontiers les énergies solaire et éolienne (avec respectivement 40% et 25% de citations). Le nucléaire arrive loin derrière avec 9% de citations.

Retrouvez l’intégralité de l’étude sur le site de EDF.