La perception de la pauvreté par les enfants

Print Friendly, PDF & Email

Baromètre de la pauvreté 2019

Publié en septembre 2019, par Ipsos

 

L’étude IPSOS en partenariat avec le Secours populaire dans le cadre de l’Observatoire de la Précarité relève que la situation des plus fragiles se détériore. Cela se manifeste autant sur les dépenses alimentaires (59% de ceux gagnant moins de 1200 euros par mois ont du mal à se procurer une alimentation saine), de loisirs (78% ont du mal à partir en vacances, + 11 points par rapport à 2018) ou encore sur les dépenses énergétiques (63% peinent à régler leurs factures d’énergie, + 6 points par rapport à 2018).

Les enfants représentent 41% des personnes aidées par le secours populaire français, c’est pourquoi l’association a interrogé trois fois depuis 2012 un panel d’enfants sur la perception qu’ils ont de la pauvreté. En 2019, 51% des 8-14 ans estiment qu’« il y  a beaucoup de personnes pauvres en France » (contre 39% en 2012). C’est surtout à l’école que les enfants sont confrontés à la pauvreté. 41% déclarent que leurs camarades ne mangent pas à leur faim et 61% estiment que certains n’ont jamais de vêtements neufs (+10 points depuis 2015). Enfin, ce sont les plus jeunes qui craignent la pauvreté : 62% des enfants de 8 à 10 ans affirment avoir peur d’être eux-mêmes pauvres un jour (+9 points par rapport à 2018).

Retrouvez l’intégralité de l’étude sur le site du Secours populaire.

 

MISE EN PERSPECTIVE AVEC LE BAROMETRE IRSN 2020

Le Baromètre IRSN suit depuis 30 ans la perception des Français vis-à-vis des sujets sociaux. Les résultats de l’enquête 2019 ont mis la précarité au premier plan. Les Français sont avant tout préoccupés par « la grande pauvreté et l’exclusion » (20%), avant « le dérèglement climatique » (17%) et « le terrorisme » (15%). La modalité de « la grande pauvreté et l’exclusion » a progressé de 12 points depuis 2015 pour atteindre son précédent record de 2010. Cette année-là avait été marquée par les publications nombreuses et très médiatisées de rapports (notamment du Secours catholique ou du Défenseurs des droits), qui soulignaient la précarité grandissante des familles pauvres.