L’état de l’opinion sur le nucléaire

Print Friendly, PDF & Email
21e vague de l’enquête de l’ADEME
Novembre 2020

 

Depuis 2000, l’ADEME a initié une série d’enquêtes administrées chaque année auprès d’échantillons représentatifs de la population Française permettant de dresser un tableau des représentations sociales du changement climatique et de leurs évolutions.
Cette enquête s’intéresse à :

  • la place de l’environnement dans les préoccupations,
  • les représentations des causes et conséquences du changement climatique,
  • l’opinion sur les solutions et mesures de politiques publiques.

 

L’enquête annuelle de l’ADEME sur les représentations sociales du changement climatique s’est attardée cette année sur l’opinion des Français envers l’adaptation au changement climatique.

Leur opinion sur le développement de la filière nucléaire penche plutôt pour la poursuite du programme nucléaire en remplaçant au fur et à mesure les anciennes centrales par de nouvelles situées au même endroit. En effet, 55 % des Français ont choisi cette option face à celle de ne pas remplacer les centrales et d’abandonner cette énergie (42 %).

Pourtant, une majorité de Français (55 %, en baisse de cinq points par rapport à 2019) estiment que les centrales nucléaires émettent beaucoup ou de gaz à effet de serre. Par comparaison, 92 % et 90 % pensent de même pour les activités industrielles et les centrales thermiques. L’énergie nucléaire n’est pas majoritairement considérée comme une énergie décarbonée, mais les Français souhaitent tout de même qu’elle conserve sa place dans notre mix énergétique. Pour quelles raisons ? Les résultats du Baromètre IRSN 2021 nous indiquent que les Français valorisent cette énergie pour « l’indépendance énergétique » qu’elle apporterait et pour « le faible coût de l’électricité » qu’elle produit.

 

MISE EN PERSPECTIVE AVEC LE BAROMETRE IRSN 2021

La perception des Français de leur filière nucléaire est régulièrement traitée dans le Baromètre IRSN. Comme chaque année, l’argument le plus cité en faveur du nucléaire est l’indépendance énergétique (33 %). Le deuxième argument est économique : « le faible coût de l’électricité », qui recueille 24 % des réponses. Il obtient 3 points de plus qu’en 2018. Dans une question distincte, concernant la poursuite à long terme du nucléaire, les Français s’y déclarent plutôt opposés. En 2020, près de la moitié (45 %) d’entre eux se disent contre la construction de nouvelles centrales quand 29 % y sont favorables et 26 % ni favorables ni opposés.

 

Retrouver l’intégralité de l’étude sur le site ademe.fr.