Bien qu’elle ait largement diminué depuis une vingtaine d’années, la perception des risques concernant les accidents de la route reste forte : selon le Baromètre 2016 de l’IRSN, six Français sur dix estiment que ces risques sont élevés ou très élevés. L’étude réalisée en janvier 2016 par l’ifop pour la Délégation à la sécurité et à la circulation routières permet de préciser les contours sociaux de ces risques.
Globalement, plus de la moitié (58 %) des Français a été touchée directement ou indirectement par des accidents de la route. Plus précisément, un Français sur trois a été touché lui-même par un accident de la route, et un sur deux a eu un proche touché. Dans l’ensemble toutes les catégories sociales apparaissent à peu près également touchées, même si la fréquence des accidents (de proche ou de soi-même) est moins forte chez les plus âgés (65 ans et plus). Lorsqu’ils ont été personnellement victimes, les Français estiment le plus souvent (dans près de trois cas sur quatre) que les accidents n’étaient pas très graves ou pas graves du tout. Toutefois, lorsqu’ils évoquent les accidents dont des proches ont été victimes, ils estiment ceux-ci très graves ou assez graves dans deux cas sur trois. Il est probable que les accrochages mineurs sont moins souvent discutés dans le cercle des proches, alors qu’ils restent dans la mémoire des personnes qui en ont été victimes.