IFOP à l’occasion du Sidaction
Mars 2021
A l’occasion de l’édition 2021 du Sidaction, l’IFOP a publié une étude sur la perception du risque du sida par les jeunes : « Les jeunes, l’information et la prévention du sida ».
Leur sondage indique qu’en mars 2021 67% des jeunes Français s’estiment bien informés sur la maladie, un résultat en baisse de 7 points par rapport à l’année précédente. L’IFOP note que de plus en plus de jeunes sont mal informés sur les modes de transmission. 24% des interviewés pensent que la transmission peut se produire en embrassant une personne séropositive, chiffre en hausse de 9 points. Ainsi, d’une part, de moins en moins de jeunes s’estiment bien informés et, d’autre part, la part des personnes mal informées progresse. L’étude fournit un premier élément expliquant cette situation alarmante : 23% des jeunes ont déclaré n’avoir jamais bénéficié d’un enseignement ou d’un moment d’information spécifique sur le VIH/sida au cours de leur scolarité.
Par ailleurs, le sondage révèle que les jeunes sont de moins en moins inquiets face au VIH/sida : 63% l’expriment 2021, contre 72% en 2020. L’utilisation des préservatifs suit la même tendance : seules 34% des personnes interrogées déclarent avoir utilisé systématiquement un préservatif lors d’un rapport sexuel (-9 points en un an).
Mise en perspective avec les résultats du Baromètre IRSN 2021
Le Baromètre IRSN suit la perception par les Français du niveau de risque de plusieurs situations à risque, dont celle du sida. Si en 1997 le sida était associé à un risque élevé par plus de deux Français sur trois (69 %), la maladie a rassemblé seulement 29 % de réponses « élevés » lors de l’enquête de novembre 2020. Ces résultats constituent un minimum historique. Ils confirment une tendance à la baisse qui a débuté au milieu des années 2000 et s’est accélérée à partir de 2018.
Pour l’IFOP (chez les jeunes seulement) comme pour l’IRSN (pour toute la population française) nous constatons une baisse du niveau de risque associé au sida. Pourtant, les chiffres de Santé publique France indiquent une certaine stabilité dans la transmission de la maladie : autour des 6500 contaminations par an.
Retrouvez l’intégralité de l’étude sur ifop.com.