Etude Elabe pour BFMTV
26 Juin 2019
Dans un contexte de canicule survenue entre les mois de mai et de juin 2019, l’institut Elabe pour BFMTV s’est penché sur la perception que portent les Français sur le réchauffement climatique et sur les actions mises en place par le gouvernement ou à mettre en place au niveau individuel pour atténuer ses impacts. 53% des personnes interrogées estiment qu’il est possible de concilier les objectifs visant à l’amélioration du pouvoir d’achat avec ceux liés à la transition écologique (malgré une diminution de 5 points depuis fin 2018).
Les actions menées par le gouvernement dans l’objectif de lutter contre le réchauffement climatique sont mises à mal. 62% des Français estiment en effet que le gouvernement d’Edouard Philippe n’en fait « pas assez ».
En termes d’actions individuelles relatives à la protection de l’environnement, celles n’impliquant pas d’enjeu financier sont largement plébiscitées et pratiquées comme le tri de déchets (93% des Français le font ou se disent prêts à le faire), le recyclage (91%), l’achat de produits à basse consommation énergétique (87%). En revanche l’engagement pour des actions impliquant un investissement financier ou pouvant impacter sur les loisirs personnels est beaucoup plus mitigé :60% des Français déclarent changer ou être prêts à changer leur mode de chauffage pour des systèmes moins polluants, 60% privilégier les modes de transports moins polluants ou pour 38% des personnes interrogées ne plus prendre l’avion pour les vacances. Cependant, lorsque le trajet peut être assuré par un autre moyen de transport (train, bus), sept Français sur dix se déclarent favorables à l’interdiction des vols en avion en France métropolitaine. Le clivage est en revanche plus important sur l’usage de la voiture avec 46% des Français qui comptent ne rien changer à l’usage actuel de leur véhicule.
MISE EN PERSPECTIVE AVEC LE BAROMETRE IRSN
Les questions environnementales sont régulièrement traitées dans le Baromètre IRSN, et ce depuis sa création à la fin des années 1990. Un recul s’observe sur les préoccupations liées à la « dégradation de l’environnement » à partir de 2006 (passant de 24% à 14% de citations) puis une progression à partir de 2012 pour arriver fin 2018 à un niveau équivalent aux modalités associées aux domaines économique et social (environ 30% de citations). Le sujet du réchauffement climatique, après avoir connu une forte régression entre 2006 et 2011 (passant de 40% à 24% de citations), a par la suite constamment progressé pour atteindre un niveau de citations sans précédent fin 2018 (56%) et s’acheminer en tête de classement des préoccupations environnementales des Français.
Retrouvez l’intégralité de l’étude sur le site web de Elabe.