Il y a eu un avant et un après Fukushima : le quotidien l’Humanité s’appuie sur le Baromètre IRSN

Print Friendly, PDF & Email

L’Humanité

10 mars 2021

 

« Il y a vraiment eu un avant et un après Fukushima » selon l’ingénieur de Framatome anonymement interrogé par l’Humanité. Le journaliste Lucas Martin-Brodzicki revient sur les conséquences du séisme, du tsunami et de l’accident nucléaire de 2011 au Japon. En interrogeant des salariés de la filière nucléaire, il présente les progrès en sûreté réalisés avec le retour d’expérience de la catastrophe du 11 mars 2011.

 

Ces avancées techniques sont mises en perceptive avec l’opinion des Français à l’aide du Baromètre IRSN 2020. En novembre et décembre 2019, une majorité de Français (54 %) jugeait possible qu’un accident de la même ampleur que celui de Fukushima se produise en France. Cela représente cinq points de plus qu’en 2018, mais restait en deçà du niveau des années précédentes qui se situait aux environs de 65 %.

Lors de cette édition de notre enquête annuelle sur la perception des risques et de la sécurité par les Français, nous notions que leurs réponses variaient de manière significative selon leur catégorie socio-professionnelle. Les ouvriers, artisans et commerçants étaient ainsi moins nombreux à penser l’accident possible, tandis que les employés l’étaient beaucoup plus. Les cadres et « professions intellectuelles supérieures » étaient quant à eux alignés sur la moyenne de la population. Ces différences se retrouvaient dans le positionnement de ces catégories par rapport à l’énergie nucléaire : les ouvriers, artisans et commerçants y sont plus favorables, les employés moins favorables.

 

L’état de l’opinion des Français sur le nucléaire est étudié chaque année en partie 4 du Baromètre IRSN.