COMPTE-RENDU DE L’AUDITION PUBLIQUE SUR L’EXPERTISE DES RISQUES SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX EN FRANCE ET EN EUROPE

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OPECST – Jeudi 11 octobre 2018

http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20181008/opecst.html

L’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques transmet sur son site le compte rendu de son audition publique sur l’expertise des risques sanitaires et environnementaux en France et en Europe menée le 19 octobre 2018.

Lors de cette audition, le président de l’Office, Gérard Longuet laisse la parole à M. Jean- Christophe Niel, Directeur Général de l’IRSN, pour présenter le sujet de la réception des expertises par le public.

Niel revient ainsi sur l’historique du Baromètre IRSN et présente les sujets majeurs de préoccupation de l’opinion publique ressortant de l’édition 2018 à savoir : le terrorisme, le chômage, la misère et l’exclusion et l’environnement arrive légèrement derrière.

La perception du risque et la confiance se dégradent dans les domaines des perturbateurs endocriniens, des produits alimentaires et des centrales nucléaires – « peut-être à cause de l’épisode de rejet de ruthénium survenu il y a environ un an, probablement en provenance du Sud de l’Oural ou de la Volga ». La perception de la compétence et de la crédibilité des acteurs de la gestion du risque nucléaire est en baisse tendancielle depuis 2008.

Les Français conservent généralement une bonne opinion des experts. Les principales qualités attendues restent la compétence (qualité première, citée par 63% des personnes interrogées) puis l’indépendance (53% de citations). Une demande de transparence est également un élément d’importance pour 54 % des Français et ce via une diffusion large de l’ensemble des travaux d’expertise.

Les Français souhaitent avoir accès à une information non « filtrée » qui leur permette de construire leur propre opinion en amont des décisions. Pour 62 % d’entre eux, il est prioritaire qu’un organisme d’expertise rende publics ses rapports de recherche; 57 % jugent prioritaire qu’un organisme d’expertise s’engage à répondre à toutes les questions posées par les associations de citoyens ; 70 % préfèrent avoir accès aux dossiers pour construire eux-mêmes leur expertise. Enfin, plus de 90 % des personnes interrogées jugeraient utile une structure pluraliste réunissant experts scientifiques, décideurs politiques, industriels, associations et citoyens pour la gestion de risques afin de mieux les identifier et de contribuer à les réduire.