LES FRANÇAIS ONT PLEINEMENT CONSCIENCE DES RISQUES CHIMIQUES ET NUCLEAIRES

Mercredi 02 octobre

Le journal Libération évoque les tout récents résultats du Baromètre de perception des risques et de la sûreté des Français de l’IRSN (sortis le 1er octobre 2019). Même si la l’enquête a eu lieu à la fin de l’année 2018, certains résultats font écho à l’incendie de l’usine de produits chimiques Lubrizol survenu à Rouen la semaine passée. L’enquête du Baromètre, réalisée en novembre 2018, pointait déjà la pleine conscience des Français vis-à-vis des risques chimiques et nucléaires. Les risques associés aux installations chimiques sont jugés comme élevés par 55% des Français, quasiment au même niveau que ceux associés aux installations nucléaires (54% de citations). L’inquiétude se fait plus vive en ce qui concerne les risques associés aux déchets chimiques et nucléaires (respectivement 60% et 59% des personnes interrogées les jugent élevés). Parmi les événements catastrophiques les plus craints, l’accident de Tchernobyl arrive en tête en 2018 et devance désormais l’accident de Fukushima. Ludivine Gilli de la direction de la prospective de l’IRSN, coordinatrice du Baromètre est citée : « Il y a fort à parier que dans la prochaine édition de notre baromètre, l’an prochain, le risque lié aux sites Seveso sera en forte progression dans les réponses qui nous seront faites. La perception est évidemment fortement liée à l’actualité». Il en sera probablement de même pour les résultats de l’année 2019 concernant le risque perçu des accidents nucléaires avec l’influence de la série à succès de HBO, largement récompensée, « Tchernobyl ».
L’auteur de l’article revient ensuite sur le niveau de confiance des Français vis-à-vis des pouvoirs publics pour leurs actions de protection selon différents types de risques. Fin 2018, à un an de l’accident de Rouen, la défiance envers les autorités est de mise en ce qui concerne les installations chimiques: moins d’un Français sur trois accorde sa confiance aux pouvoirs publics pour leurs actions de protection tandis que 35% affichent leur défiance (et 32% accordent plus ou moins leur confiance). L’accident d’AZF semble avoir marqué les esprits. Il en est de même pour les installations nucléaires : 32% des personnes interrogées accordent leur confiance contre 37% qui manifestent un sentiment de défiance.
Le sentiment de ne pas avoir toutes les informations se fait déjà ressentir auprès des Français interrogés dans le Baromètre IRSN. 47% des Français estiment qu’on ne leur dit pas toute la vérité concernant les installations chimiques, tout comme les centrales nucléaires. Le nuage radioactif de Tchernobyl, stoppé à nos frontières, reste gravé dans les mémoires et laisse planer un sentiment de suspicion au regard de l’information donnée sur des événements catastrophiques.

Retrouvez l’article sur www.liberation.fr.