43 % DES FRANÇAIS PENSENT QU’ON NE LEUR DIT PAS LA VERITE SUR LES POLLUTIONS DE L’AIR
Vendredi 04 octobre
Dans un climat de suspicion entourant l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, le journal des ingénieurs Usine Nouvelle reprend les résultats de l’édition 2019 du Baromètre IRSN relatifs à la confiance des Français envers les pouvoirs publics. Les auteurs constatent à ce propos que la question de la confiance de la population dans les autorités et le sentiment d’un manque d’information concernant les risques industriels n’est pas nouveau. En effet, une année avant l’incendie de l’installation chimique rouennaise, 69% des Français exprimaient déjà dans le Baromètre IRSN leur sentiment d’être exposés aux risques de pollution atmosphérique. Même si près d’un Français sur trois manifeste sa confiance dans la capacité des pouvoirs publics à les protéger, 43% estiment qu’on ne leur dit pas tout sur les dangers afférents. Il en est de même pour les pollutions des eaux avec 66% des personnes interrogées qui, fin 2018, jugent ces risques élevés et 48% doutent que toute la vérité soit révélée sur ce domaine. Quant à la pollution des sols, 65% des Français estiment son risque élevé et 50% manifestent un sentiment de défiance face aux informations fournies par les autorités.
Le regard porté par les Français sur les installations chimiques n’est pas plus optimiste. 13ème dans le classement des situations à risque, 55% des Français estiment leurs risques élevés à la fin de l’année 2018, niveau record depuis l’accident d’AZF qui réunissait, dans l’enquête réalisée fin 2001, 56% de citations. La confiance accordée aux autorités pour leurs actions de protections dans le domaine chimique est faible : 35% des personnes interrogées manifestent clairement leur défiance et 47% estiment qu’on ne leur dit pas la vérité sur les dangers relatifs à ces installations. Par ailleurs, l’acceptation de vivre près d’une installation chimique décline depuis les années 1980 : seuls 4% des Français accepteraient de vivre près d’une installation de ce type en 2018 contre 11% en 1988. Il en est de même, mais de manière plus abrupte, pour le nucléaire avec 9% des Français qui accepteraient de vivre près d’une centrale nucléaire en 2018 contre 37% en 1982.
Retrouver l’article sur www.usinenouvelle.com.