Edition 2021 du Baromètre IRSN

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Edition 2021 du Baromètre IRSN

 

L’enquête terrain du Baromètre 2021 s’est déroulée du 17 au 25 novembre 2021 auprès d’un échantillon représentatif de 2011 personnes. Elle a été pour la première fois réalisée sur internet. Ce changement répond à une double motivation : bénéficier des avantages fournis par les questionnaires en ligne (meilleure répartition géographique des interviewés, coût réduit…) et réduire les inconvénients des questionnaires en face-à-face (notamment le temps nécessaire pour recueillir les réponses, voire l’impossibilité de mener l’enquête en cas de confinement).

Pour la cinquième année consécutive, le Baromètre s’est ouvert à des personnalités extérieures venues enrichir de leur point de vue l’analyse des résultats (cf. page 24 de L’analyse) : Julien Potéreau (Harris Interactive), Jocelyn Raude (EHESP) et Christine Noiville (HCTISN) se sont prêtés à l’exercice en 2021.

Plusieurs éléments sont à souligner parmi les résultats de cette édition :

  • « la santé » est sans surprise le sujet de préoccupation majeur des Français, devant le terrorisme et le dérèglement climatique. Les préoccupations sociales, en tête l’an dernier, sont en retrait cette année ;
  • l’image de la science et des experts reste largement positive, même si elle ressort écornée de la crise sanitaire. La qualité la plus attendue d’un expert reste la compétence devant « l’honnêteté dans sa démarche scientifique » et l’indépendance. Les Français confirment leur attachement à un recours des décideurs aux experts. Ils sont ainsi très majoritaires à juger que l’existence du conseil scientifique Covid-19 est une bonne chose. L’accès large à une information de qualité est à nouveau plébiscité et l’utilité des structures pluralistes est réaffirmée ;
  • concernant les situations à risque suivies par le Baromètre, celle dont le niveau de risque perçu est le plus élevé reste le terrorisme. Les pandémies entrent dans le Baromètre en 3e Le risque lié au sida continue à être perçu comme de plus en plus faible. La confiance des Français dans les autorités pour les protéger de ces situations à risque est la plus forte pour le sida, la plus faible pour les perturbateurs endocriniens.
  • dans le domaine nucléaire, l’exigence d’un haut niveau de sûreté est réaffirmée par les Français. L’argument le plus fort contre le nucléaire est pour la première fois depuis 2009 « la production de déchets nucléaires », domaine qui est l’objet de questions complémentaires cette année (à retrouver en intégralité dans l’annexe graphique). Dix ans après l’accident de Fukushima, le Baromètre revient également sur la perception que les Français ont de cet accident et de celui de Tchernobyl. Il se penche enfin sur l’opinion, divisée, que les Français ont du nucléaire.

Par rapport à l’édition précédente, deux évolutions notables sont à signaler. Tout d’abord, l’échantillon représentatif était cette année de 2 000 personnes au lieu de 1 000, ce qui améliore la fiabilité des résultats. Par ailleurs, l’enquête a été réalisée via un questionnaire en ligne alors que la collecte des résultats se faisait jusqu’à présent par des entretiens en face-à-face au domicile des personnes interrogées. Par conséquent, et de façon exceptionnelle, une deuxième enquête a été réalisée simultanément en face-à-face pour contrôler les effets de ce changement de méthodologie. Sur la quasi-totalité du questionnaire, l’effet est négligeable. Pour certaines questions en revanche, un biais important est enregistré. Lorsque des différences fortes existent entre les deux enquêtes, elles sont mises en évidence dans L’analyse ou l’annexe Les graphiques et, si cela est possible, expliquées (cf. pages 14 et 22 de L’analyse et pages 13, 34 et 115 de Les graphiques).

Découvrez l’édition 2021 du Baromètre IRSN incluant quatre documents : L’analyseLes graphiques, une version anglophone de Les graphiques et le résumé en anglais.