L’édition 2019 du Baromètre IRSN de la perception des risques et de la sécurité par les Français s’inscrit dans la continuité des éditions antérieures. L’enquête a été conduite à l’automne 2018 selon la même méthodologie que les précédentes : des entretiens en face-à-face auprès d’un échantillon représentatif d’environ 1 000 personnes, sur la base d’un questionnaire stable afin d’assurer la cohésion des séries de données.
Après avoir réalisé une évolution dans le format de diffusion du Baromètre, qui présente depuis 2018 deux documents structurants : Les essentiels et Les graphiques, le Baromètre s’enrichit cette année d’un résumé en anglais des principaux résultats.
Pour la troisième année consécutive, nous ouvrons l’analyse à des personnalités extérieures. Les points de vue de quatre experts et la comparaison inédite de l’opinion des Français avec celle d’étudiants en santé publique viennent enrichir l’interprétation des résultats.
Les résultats principaux de cette édition sont les suivants :
- les sujets de préoccupation majeurs des Français en 2018 sont l’insécurité, le chômage, la grande pauvreté et l’exclusion, suivis par les questions environnementales.
- la confiance des Français dans la science reste forte et ils conservent également une bonne opinion des experts. La reconnaissance de l’expertise s’accompagne d’exigences de compétence et d’indépendance, qui demeurent les premières qualités attendues d’un expert.
- concernant les 35 situations à risque suivies par le Baromètre, celles dont le niveau de risque perçu est le plus élevé restent cette année le cancer, le terrorisme et les pesticides. La confiance dans les autorités pour leurs actions de protection vis-à-vis de ces situations à risque est toujours la plus forte pour le sida et les incendies de forêts.
- enfin, concernant la compétence et la crédibilité des acteurs du nucléaire, on constate une forte réduction de l’amplitude des résultats. C’est particulièrement vrai pour la compétence. Tous les acteurs habituellement positionnés comme les plus compétents voient leur score diminuer et inversement pour les acteurs perçus comme les moins compétents. Les positionnements relatifs sont en revanche stables. Le CNRS, l’Académie des Sciences, les organismes de contrôle de l’État (ASN, etc.) et l’IRSN arrivent ainsi en tête des organismes jugés les plus compétents.
Certaines évolutions dans les résultats de l’enquête par rapport à l’édition 2018 méritent d’être analysées au travers d’un changement dans les modalités de réalisation de l’enquête de terrain. En effet, cette enquête de terrain a été menée par un nouvel institut de sondage. À l’image du changement précédent, intervenu en 2008, le recours à un nouveau prestataire a conduit à certaines évolutions dans les résultats. Pour une grande partie des résultats, le changement est neutre. Les résultats affectés demeurent quant à eux globalement cohérents avec les séries historiques. Les évolutions observées sont de deux ordres.
D’une part, on constate un resserrement de l’amplitude des réponses : les modalités qui obtiennent habituellement les scores les plus élevés sont à la baisse et inversement celles qui obtiennent les scores les plus bas les voient augmenter. Les variations doivent donc être interprétées avec prudence. D’autre part, on observe sur une partie des questions une augmentation du taux de réponses « Ne sait pas ». C’est en particulier le cas sur les questions complexes, pour lesquelles un certain niveau d’indécision est finalement peu surprenant. Du fait de ces deux types d’évolutions (resserrement des réponses et augmentation des « Ne sait pas », les résultats des questions concernées ont été interprétés davantage sur la base des évolutions comparées des différentes modalités que sur la base des variations des résultats bruts par rapport à ceux de l’année précédente.
Découvrez l’édition 2019 du Baromètre IRSN incluant trois documents : Les essentiels, Les graphiques et le résumé en anglais.