Les Français et le dépistage d’IST

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Les préoccupations des Français pour les risques liés au sida

Réalisé en septembre 2019, Yougov pour 20minutes.

Selon les résultats du sondage Yougov pour le journal 20minutes, réalisé en septembre 2019, le dépistage des infections sexuellement transmissibles n’est pas automatique chez les Français. Seuls quatre Français sur dix déclarent en avoir déjà effectué un. Les plus jeunes semblent les plus sensibilisés : 43% des 18-24 ans et 50% des 25-34 ans se sont déjà faits dépister. En revanche, seuls 33% des personnes dans la fleur de l’âge (55 ans et plus) déclarent avoir déjà réalisé ce test. Il est souligné que la démarche de se rendre dans un centre de dépistage peut être une contrainte pour certains car touche l’intimité (même si les dépistages sont anonymes). A ce propos, l’enquête s’est penchée sur la perception de l’autotest (dispositifs à utiliser seul, chez soi, et permettant d’obtenir des résultats fiables pour plusieurs IST). Or, même s’ils sont accessibles, peu de Français ont déjà eu recours à ce type de test (seuls 4 % des répondants l’ont utilisé). Une raison supposée de cette faible utilisation par les rédacteurs de l’article de 20min serait le coût de ce dernier (20 euros), non remboursé par la sécurité sociale.

 

MISE EN PERSPECTIVE AVEC LE BAROMETRE IRSN

Le Baromètre IRSN traite également des préoccupations des Français en ce qui concerne le sida. Le niveau de préoccupation lié à cette maladie est en baisse constante depuis le début de l’étude qui réunissait dans les années 1990 69% de citations. La communication autour de ce virus était très conséquente à cette période, sans compter les films traitant du sujet et qui ont connu un succès médiatique comme Philadelphia de Jonathan Demme, sorti en 1993, ou encore Les nuits fauves de Cyril Collard (1992). Moins d’un Français sur deux considère en 2018 le sida comme un risque élevé, soit une baisse de plus de 20 points depuis le début de l’étude. Certes, les progrès liés à la trithérapie permettent aujourd’hui aux malades une espérance de vie plus longue mais ce traitement n’éradique pas le virus et il reste nécessaire que l’ensemble de la population soit encore sensibilisé à cette maladie et aux autres infections sexuellement transmissibles.

 

Retrouver l’intégralité de l’article sur fr.yougov.com.